Histoire et Patrimoine de Villeneuve le Comte

Dès sa fondation, le village est doté de nombreux privilèges. C’est Gaucher III de Châtillon, grand officier du Comté de Champagne, Seigneur de Crécy en Brie, qui, en revenant de la 3ème croisade, décide de fonder en 1203 un village régi par une charte de franchise. Il choisit ce lieu défriché de la forêt de Crécy, à proximité de la frontière entre le Comté de Champagne et les terres du roi de France. Il dote cette Ville Neuve d’une Église et des banalités : moulin à vent et four.
 
Délimitée par une enceinte de pierres, bordée de larges douves aujourd’hui comblées et remplacées par les actuels « boulevards », la Ville Neuve a la forme d’un octogone divisé en damier plus ou moins régulier.
 
Avant la création de Villeneuve le Comte, il existait un château fort en bois, le château de la Pointe, construit sur une motte féodale.
Au XIXème siècle, la construction de la voie ferrée entre Mortcerf et Lagny sur Marne a modifié l’aménagement du secteur sud-ouest de la commune.
Au XXème siècle, des lotissements pavillonnaires respectueux de l’organisation médiévale sont venus compléter la structure du bourg bien préservée.
 
Pour le promeneur qui souhaite explorer le village et ses alentours, il trouvera des informations sur l’histoire du village et ses particularités architecturales sur le dépliant « Villeneuve le Comte, la Bastide briarde ».

Patrimoine religieux

L’Église Notre-Dame de la Nativité, édifiée entre 1205 et 1207, de style gothique primitif, est en pierre de taille et appareillage en meulière. Classée Monument Historique le 13 mars 1849, l’Église est dotée d’un beau portail en bas-relief sculpté vers 1235, représentant au trumeau un saint évêque. Le tympan, du type « vitrail en sculpture », technique utilisée uniquement entre 1230 et 1240, a pour sujet la Nativité. Ce portail a été mutilé en 1562 par les Huguenots pendant les guerres de religion.
 
Parmi les éléments remarquables à l’intérieur, il faut noter une statue de la Vierge dans la chapelle du bas-côté sud, des dalles funéraires alignées contre le mur du XIIIème au XVIIème siècles, cinq panneaux sculptés du banc d’œuvre datés de 1643 ainsi que plusieurs toiles et un tableau de bois du XVIIIème siècle. Les fonts baptismaux en pierre et les chasses en cuivre doré sont également inscrits à l’inventaire des Monuments Historiques.
Trois calvaires viennent étoffer le patrimoine religieux : le premier, à droite de l’Église, sur la place, positionné devant un bosquet et le second, dit « La Croix de Tigeaux » et le troisième, chemin de Bailly en direction de Meaux.

La place de la Fontaine 

C’est la plus grande et aussi la plus dégagée des places de Villeneuve le Comte.
C’est pourquoi elle accueille tout au long de l’année évènements et spectacles de plein air dont :
·       Les vide-greniers,
·       La Ferme en Fête,
·       La fête foraine,
·       Le Forum des Associations,
·       Ainsi que de nombreuses animations diverses (Festival Ukulélé, Fête d’Halloween…).
 
La fontaine en son milieu ne manque pas d’amuser les enfants et d’abreuver les nombreux cyclistes qui traversent le village.

La place de la Mairie

C’est la plus bâtie des quatre places.
 
Elle abrite un ensemble de bâtiments homogènes : la Mairie, un local technique, un préau, une maison d’habitation avec son jardin clos de murs, deux maisons de ville, dont une réservée aux associations et l’ancien local des pompiers transformé en salle de réunion et d’activités.
 
D’un style néo-florentin, les bâtiments de la Mairie ont été construits en 1854.

La place du Maréchal Leclerc

Entourée d’arbres, elle fait face à l’Église Notre-Dame de la Nativité.
 
Au centre se trouve le Monument aux Morts. Inauguré le 14 juillet 1921. Il représente «la France Victorieuse ». Sur la face est, il porte l’inscription « La Commune de Villeneuve le Comte à ses enfants morts pour la France. Ils ont bien mérité de la Patrie ».

 Autres éléments du patrimoine civil :

·       L’ancien presbytère et ses jardins formaient la cure. Délimité à l’est par un rempart et des fossés, entouré de haies vives, il possédait un jardin d’eau. Vendu à la Révolution Française comme biens nationaux, il sera acheté par Madame de Sainte Rose qui en fera don à la commune.

·       Aux 2, 4 et 6 place de l’Église, se situaient l’Hôtel de Ville et deux petites maisons dites d’école ainsi que l’Hôtel-Dieu.

·       L’origine et la destination de l’école Saint-Pierre ne nous sont pas connues. Par contre, la chapelle date du milieu de XIXème siècle. En 1825, la totalité des bâtiments et les jardins sont achetés par Marie Félicité Combault de Dampont, Madame de Sainte Rose, grande bienfaitrice du village, pour en faire un établissement religieux dirigé par les sœurs Saint André de la Croix, qui se chargent de l’instruction des filles et des soins aux malades de la commune.

·       L’école communale s’élève à la place de la première gare et sa construction en 1906 s’est révélée moins onéreuse que prévu grâce au don de la pierre de meulière par le Baron de Rothschild.

·       La gare a été construite pour assurer le transport des pierres de meulière. La ligne, catégorisée « Chemin de Fer Industriel », est ouverte au public en 1872 vers Lagny, puis à partir de 1902 vers Mortcerf. Elle fonctionne jusqu’en 1934 où elle est fermée définitivement faute de rentabilité. Le bâtiment a été préservé et héberge aujourd’hui plusieurs associations de la commune.

·       Du château de la Pointe le Comte, il ne reste qu’une chapelle et un lavoir. Nous connaissons peu de choses sur sa fondation, les premières informations remontant à 1325. Les bâtiments de la ferme existent toujours et abritent maintenant un centre équestre.

·       La ferme de l’Ermitage : bel ensemble de bâtiments du XIIIème siècle, qui a appartenu à l’Hôtel Dieu de Crécy jusqu’en 1226, puis à l’Abbaye du Pont Notre Dame jusqu’en 1790. Cette ferme possède encore ses douves et son pont d’accès.